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Rud'Est Unity

Webzine dédié aux SUBCULTURES de l'Est de la France ... et d'ailleurs!

THE WARRIORS

Publié le 29 Juillet 2014 par Rud'Est Unity in Autres...

THE WARRIORS

Cultissime film d'action sorti en 1979, The Warriors n'en fini pas d'inspirer les générations fascinées par son imagerie stylisée des gangs. À la fois référence et anomalie dans l'histoire du look rebelle au cinéma, que faut-il en retenir?

Le pitch:

Dans la pomme pourrissante qu’est le New York des années 70, Cyrus, chef des Gramercy Riffs, réuni tous les gangs de la ville dans le Bronx pour les inviter à s’associer contre les forces de l’ordre. Façon Malcolm X, il se fait shooter en plein discours, la réunion dégénère et les Warriors sont accusés à tort. Ils ont une nuit pour parcourir les 44 kilomètres qui les séparent de leur fief, Coney Island, avec 100 000 gangsters et 20 000 flics à leurs trousses.

Le look:

À mi-chemin entre les Hell’s Angels, le hippie à l’hygiène douteuse, et le costume d’indien de votre neveu, le look des Warriors donne tout pour mettre à mal la dignité et la virilité de ses héros, sans jamais y parvenir. On note l’homogénéité stylistique du groupe, jalonné de détails individuels, ce qui n’est pas sans nous rappeler les grandes heures des boys bands, voire celles des groupes de rnb féminin des années 90. Prenez-en de la graine, vous et votre garde robe passe-partout!

THE WARRIORS
THE WARRIORS
Les gangs:

Envisageant le film comme un comic-book en live, Walter Hill n’a pas hésité à mettre de côté la contrainte réaliste pour se lâcher sur l’identité des multiples gangs qui apparaissent dans le film. C’est ainsi que l’on assiste à un concours d’uniformes tellement improbables qu’il en deviennent inquiétants: on imagine qu’il faut forcément être un peu dangereux pour oser porter des kimonos ou des collants en pleine rue sans avoir peur de se faire jeter des cailloux.

Les Hi Hats de Soho

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Les Baseball Furies de Riverside Park

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Les Punks de Bowery

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Les Orphans de Tremont, Bronx

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Les Boppers de Harlem

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Les Turnbull AC’s de Gunhill, Bronx

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Les Rogues de Hell’s Kitchen

Les Rogues de Hell’s Kitchen

Les Riffs de Gramercy, Manhattan

Les Riffs de Gramercy, Manhattan

Influence:

Si les bandes zoulous des années 80/90 et le milieu du rap sont ceux qui se sont le plus souvent référés au film, la plus belle référence à The Warriors est sans doute l’affiche en toile de fond d’une longue scène d’American Gigolo, tournée l’année de la sortie du film. Pourquoi? Parce que c’est Giorgio Moroder (alors en charge de la BO de American Gigolo), qui l’a lui-même rayée à la bombe car il considérait la bande-son de Barry de Vorzon comme un plagiat de son propre travail.

THE WARRIORS
L'anecdote qui tue:

Dans le scénario original, il était prévu que Swan se fasse kidnapper par un gang d’homosexuels sado-masochistes, lesquels lanceraient une meute de dobermans à ses trousses au cours d’une scène extrêmement violente.

Le concurrent:
THE WARRIORS

La même année, un autre film mettant en scène un gang new yorkais sortait sur les écrans. Son nom? Les Wanderers, une bande de délinquants juvéniles ritals rongeant leur frein sous le regard bienveillant de la mafia locale, dans le Bronx de 1963. La grosse erreur du scénario étant de situer l’intrigue dans les années 60, caricaturées. Au menu: leçons de touche-pipi puritaines, bagarres entre gangs, Pento et bande-son digne de Cry Baby.

Paradoxalement, c’est aussi la caricature qui sauve le film grâce à des bandes rivales dont le profil psychologique et le look sont d’une subtilité affolante. Ainsi, les Wongs sont des chinois amateurs de jujitsu, les Del Bombers, des noirs doués en sport, les Baldies des bourrins obèses et les Ducky Boys, des irlandais catholiques à tendance psychopathe. En bref, un (autre) film à voir.

THE WARRIORS
PAR SPRAY MAGAZINE / DATE DE PUBLICATION 04.01.2012
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